… sind die ersten Worte die mein Gehirn wieder registriert nachdem ich die Praxis verlasse. Es ist kurz nach 16 Uhr und normalerweise habe ich jetzt Urlaub. Aber nun ist plötzlich alles anders. Mein Leben zerbricht in zwei Zeitrechnungen, vor und nach 15h50 am 23.8.2013. “Die Ergebnisse der Biopsie sind positiv, es sind krebsartige Zellen, ein Tumor.” Alle weiteren Worte höre ich nur noch wie durch Watte im Ohr. “Operation. Bestrahlung. Chemo zu 80%, mit etwas Glück ist in 6 Monaten alles überstanden”. Mein Kopf kann noch 4 Fragen stellen, dann füllen Tränen meine Augen, es reißt mir die Füße vom Boden, ich fühle mich wie betäubt. Schockzustand. Keine Idee, wie ich wieder bis zum Auto gekommen bin aber da steht nun “Bitte auftanken” und das werde ich auch tun.
Erst viel später in einem Gespräch mit einer Freundin wird mir bewusst, dass diese 2 Worte zum Synonym für die lange Zeit der Therapie sind. Auftanken, damit ich meinen Lebens-Weg fortsetzen kann. Es wird ein langer pit-stop werden und ich bin im Rückblick froh über die Tatsache, dass ich damals nicht ahnte, wie lange es wirklich sein wird und vorallem wie intensiv. Zu spüren, dass man in sich Kräfte freisetzen kann, die man nie für möglich gehalten hat ist eine bleibende Erkenntnis, eine der wichtigsten Lektionen. Dafür bin ich sehr dankbar und auch dafür, dass es mir heute – am Jahrestag – wieder sehr gut geht, vielleicht sogar besser als je zuvor.
… sont les premiers mots que mon cerveau enregistre après avoir quitté le cabinet médical. Il est peu après 16 heures et normalement je suis en vacances maintenant. Mais d’un coup tout est différent. Ma vie est divisé en deux ères, avant et après 15h50 le 23.8.2013.
“Les résultats de la biopsie sont positifs, des cellules cancéreuses, une tumeur.” Le reste des paroles j’entends comme si par une voile sur l’oreille. “Opération, radiothérapie, chimio à 80%, avec un peu de chance tout est derrière vous dans 6 mois”. Ma tête réussi à poser 4 questions, ensuite les yeux se remplissent des larmes, je n’ai plus pied, je me sens anesthésiée. État de choque. Aucune idée comment j’ai retrouvé la voiture mais celle-ci me dit “Faites le plein” et c’est ce que je vais faire.
Des semaines plus tard dans un dialogue avec une amie je réalise que ces trois mots sont synonyme pour la longue période de thérapie.
Faire le plein afin que je puisse continuer mon chemin de vie. Il sera un longue pit-stop et en rétrospective je suis contente qu’au début je ne savais pas la durée et aussi l’intensité de ce trajet. De sentir qu’on est capable d’activer en soi une force inimaginable est une belle leçon de la vie pour laquelle je suis très reconnaissante et aussi pour le fait qu’aujourd’hui – un an plus tard – je vais beaucoup mieux, peut-être même plus que jamais avant.